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LE SOLEIL N'ATTEND PAS!

 
 
Titre : Titre : Les Fabuleuses Escapades de Roberto  
 
dans 
« Le Soleil n’attend pas ! » 
4ième épisode 
 
L’épisode 4 est issu de la pièce qui porte le titre : « Le Soleil n’attend pas ! " (Episode 3 de la série théâtrale 2017/2018 « Les Compagnons Balladins et le Serment de la Licorne ») 
 
L’épisode 3 comporte une partie issue de la série intégrale : 
« Les Fabuleuses Escapades de Roberto » 
EPISODE 4 : « Le soleil n’attend pas ! » 
 
Auteur : Emilien Casali 
 
 
 
 
 
 
 
Tous mes remerciements aux élèves de Madame Rodica Calota participants au concours de dessins AUTOMNE - HIVER 2017-2018 
 
 
 
 
PROLOGUE 
 
Un nuage de fumée rose se dissipe… 
 
L’action se déroule à Montpellier en été (fin juin, début juillet) dans le parc de Méric à Montpellier (France) en début de matinée… 
 
Nous sommes en milieu de semaine… Le temps est doux et ensoleillé…  
 
L’histoire se déroule dans une grande demeure (Mas) du 19-ième siècle avec terrasse aux allures de villa toscane située dans le « Domaine de Méric » (Un grand domaine de 12 ha avec un jardin à l’anglaise, un verger, une orangeraie, une plaine de jeux pour enfants, une grande prairie fleurie, un petit bois abritant une clairière)…  
 
Le Domaine se trouve à proximité du fleuve côtier « Le Lez » (29,6 km) qui débouche dans la Méditerranée… Un sentier longe le fleuve côtier « Le Lez »… 
 
Philémon (le jeune peintre) peint dans la prairie en face du domaine, placé derrière un chevalet sur lequel repose une grande toile bleue azur… 
 
On aperçoit Little Brother (Satellite caméra) qui scrute alentours avec ses grands yeux inquisiteurs… 
 
Little Brother (Satellite caméra) dirige ensuite son regard dans le grand salon spacieux de la demeure du 19-ième siècle… 
 
Le grand salon est composé des éléments décoratifs suivants : 
Un escalier en marbre composé d’une douzaine de marche conduisant au premier étage, une fenêtre haute et large avec un joli rideau, une cheminée en pierre (éteinte), des dessins accrochés au mur, une grande bibliothèque, un fauteuil (une place) au pied duquel repose une valise rouge, une lampe de chevet placée devant la bibliothèque, un porte-manteau placé près de l’entrée, une petite commode à porte vitrée à travers laquelle on remarque des bouteilles de vin (Champinelle) et des coupes, un grand fauteuil en cuir trois places placé au centre de la pièce, un porte-manteau, une table basse repose près du grand fauteuil trois places, un clairon repose sur la table basse, une grande horloge murale… 
 
Les dessins accrochés au mur sont en rapport avec l’illustration de la pièce de théâtre intitulé « Les Rois de l’Azur », une pièce en deux parties (Episodes N°48 et 49 issus de la série intégrale « Les Aventures Fantastiques de Roberto » ou encore d’après LES MEMOIRES DE ROBERTO - TOME 3) – Référence sur mon site principal : Série 3 – Les Nouvelles Aventures de Roberto (2001 / 2002) 
http://augreduvent2.populus.ch/ 
 
Une valise rouge repose au pied du fauteuil (une place)… 
 
La fenêtre du salon est grande ouverte… 
 
Une urne en forme d’hémisphère (La terre) repose sur un coin de la cheminée… 
 
Roberto médite près de la table basse en position lotus à côté d’un ordinateur portable… 
 
Son chapeau noir à plume de mouette repose à ses côtés… 
 
La cheminée s’ouvre… 
 
 
 
DJ MAX’AIME, jaillit de la cheminée, placé derrière un écran sur lequel apparaît l’image suivante : « Infinite Love ! » 
https://www.youtube.com/watch?v=7NFA_OTAu8M 
 
 
DJ MAX’AIME, jaillit de la cheminée, placé derrière un écran sur lequel apparaît l’image suivante : « Infinite Love ! » 
https://www.youtube.com/watch?v=7NFA_OTAu8M 
 
ROBERTO, se saisit de son chapeau noir à plume de mouette et s’allonge 
Après lui avoir fait un baiser sur le front, je quittai la salle sans demander mon reste… puis le ciel l’emporta… je quittai le funérarium un pied devant l’autre sans demander mon reste… un vent léger me souleva jusqu’à la sortie et c’est alors que des images apparurent devant moi… Le jour de notre libération fut comme un soulagement… Ainsi s’achevait notre histoire…  
 
DJ MAX’AIME, placé derrière l’écran, laisse apparaître l’image suivante :  
https://www.youtube.com/watch?v=Zy132I0Oo6A 
 
C’est alors que la bibliothèque s’ouvre en deux… 
 
ANAGA, sort de la bibliothèque sur le dos d’une licorne, tenant un plateau sur lequel repose une théière et deux tasses 
J’espère ne pas vous déranger, Roberto. (Roberto ne dit mot) J’ai appris pour la mauvaise nouvelle. (Roberto ne dit mot) Que diriez-vous d’une tasse de thé, mon ami ?  
 
ROBERTO, est allongé sur le sol, son chapeau noir à plume de mouette dans une main 
Je vous en prie, Anaga, prenez place ! Je suis à vous dans 10 secondes, le temps de me remettre de mes émotions. 
 
ANAGA pose les pieds à terre avec le plateau à thé 
Désolée de vous prendre pendant la méditation. C’est que je me faisais beaucoup de soucis pour vous ces derniers temps. 
 
Puis elle dépose le plateau à thé sur la petite table basse, se saisit de la théière et remplit une tasse… 
 
La licorne s’enfuit…  
 
Roberto se lève lentement et dépose son chapeau noir à plume sur sa tête…. 
 
ROBERTO (Son chapeau noir à plume), se saisit d’une tasse  
J’ai été totalement chamboulé pendant plus d’un mois. J’ai l’impression d’avoir perdu tous repaires. Je m’endors très tard et me lève très tôt. 
 
ANAGA, se sert une tasse 
C’est toujours ça de gagner ! Vous conservez votre rythme de croisière.  
 
ROBERTO (Son chapeau noir à plume), se saisit d’une tasse  
Au moment où je me couche, c’est l’heure de se réveiller. Si bien qu’à ce rythme, je ne tiendrai pas longtemps le cap. 
 
ANAGA, se sert une tasse 
N’oublie pas le serment de la licorne. Tes compagnons comptent sur toi pour mener à bien ta mission. Quant à Miss Maryl, garde bien en mémoire ce qu’elle te disait.  
 
ROBERTO (Son chapeau noir à plume), se déplace jusqu’à la grande fenêtre avec sa tasse de thé  
La vie est un don me disait-elle. Debout, mon garçon ! C’est qu’elle avait de la voix ! Et cela me rendait positif ! Alors, quoi de mieux que de se le dire en chansons ! Les chansons parlaient beaucoup mieux que moi des bons moments que nous vécûmes comme une tranche de vie irréel et poétique sous un coin de ciel bleu azur…  
 
ANAGA, une tasse à la main, se tient près de la cheminée 
Sachez que les messages positifs restent à jamais gravés dans nos têtes si bien qu’ils réapparaitront pour vous redonner force et courage tout au long du chemin de la vie !  
 
ROBERTO (Son chapeau noir à plume), se tient à hauteur de la grande fenêtre avec sa tasse de thé  
C’est la raison pour laquelle j’ai une pensée toute particulière pour elle lorsque j’écris mes mémoires. Nombreux furent les trésors accumulés à ses côtés au cours de nos merveilleux voyages remplis de lumière « par-delà et là pour »…  
 
DJ MAX’AIME, placé derrière l’écran, laisse apparaître l’image suivante :  
https://www.youtube.com/watch?v=tykwopycqcY 
 
ANAGA, une tasse à la main, se tient près de la cheminée 
En effet, en ce temps-là, vous filiez le parfait amour, vous croquiez la vie à pleine dent !  
 
ROBERTO (Son chapeau noir à plume), se tient à hauteur de la grande fenêtre avec sa tasse de thé  
Il est évident qu’elle me manquera beaucoup tant nous étions très complice en ce temps-là sur la route fleurie… une aventure qui ne manquait pas d’humour non plus… 
 
DJ MAX’AIME, placé derrière l’écran, laisse apparaître l’image suivante :  
https://www.youtube.com/watch?v=Rs9lD7c79-w 
 
 
 
ANAGA, une tasse à la main, se tient près de la cheminée 
Il va falloir vous refaire une santé, Roberto.  
 
ROBERTO (Son chapeau noir à plume), se tient à hauteur de la grande fenêtre avec sa tasse de thé  
Vous n’imaginez pas, ma sœur, à quel point la chance était à nos côtés.  
 
DJ MAX’AIME, placé derrière l’écran, laisse apparaître l’image suivante :  
https://www.youtube.com/watch?v=ayoMlfBbjyc 
 
ANAGA, une tasse à la main, se tient près de la cheminée 
Je vais finir par être aussi curieuse que mademoiselle colombe. A ce propos, je me suis fait dire que cette dernière vous tenait compagnie à longueur de journée.  
 
ROBERTO (Son chapeau noir à plume), se tient à hauteur de la grande fenêtre avec sa tasse de thé  
A vrai dire, elle m’enquiquine. Elle me pose des questions sans cesse. Une vraie piailleuse ! je ne sais plus quoi lui dire.  
 
ANAGA, une tasse à la main, se tient près de la cheminée 
Elle aura eu le mérite de vous faire vider votre sac. Vous devriez être plus décontracte à présent et vous laisser aller au charme de l’existence.  
 
ROBERTO (Son chapeau noir à plume), se tient à hauteur de la grande fenêtre avec sa tasse de thé  
Ah, la, la, la, la ! Lorsque j’y pense aujourd’hui, je me dis : “ Au moins, on se sera bien amusés tous les deux ! » Je l’entends encore me dire des mots d’encouragements durant les jours pluvieux… toujours pleine d’énergie… croyez-moi, elle savait faire la fête ! Nous n’étions jamais à court de fantaisie… 
 
DJ MAX’AIME, placé derrière l’écran, laisse apparaître l’image suivante :  
https://www.youtube.com/watch?v=pvhkOlSpp5c 
 
ANAGA, une tasse à la main, se tient près de la cheminée 
Vous ressassez sans cesse la même histoire, mon ami… cela devient décourageant pour votre entourage qui souhaiterait plutôt vous savoir remis sur pied.  
 
ROBERTO (Son chapeau noir à plume), se tient à hauteur de la grande fenêtre avec sa tasse de thé  
La première fois que j’ai croisé son regard, j’ai su immédiatement qu’il s’agissait de la femme avec qui je partagerai un bout de chemin… (Pensif) Ainsi je perdais ma liberté une nuit de décembre. C’est pourtant la vérité !  
 
DJ MAX’AIME, placé derrière l’écran, laisse apparaître l’image suivante :  
https://www.youtube.com/watch?v=fyAZFcqa128 
 
ANAGA, une tasse à la main, se tient près de la cheminée  
Cette histoire est très touchante, Roberto… oui, mais voilà… il vous faut penser à l’avenir maintenant. Nous comptons sur votre optimisme légendaire pour reprendre du poil de la bête. Il n’est pas question de vous écrouler. Aussi ai-je un message verbal important à vous communiquer avant de tirer ma révérence… de la part de Celui-Qui-Exauce-Tous-Les-Vœux : « Que la sérénité soit avec vous ! » N’oubliez jamais que tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir et que tous les espoirs sont permis !  
 
Anaga dépose la tasse sur la table basse… 
 
La licorne réapparait au galop…  
 
Anaga grimpe sur la licorne qui s’enfuit aussitôt… 
 
La bibliothèque se referme derrière elles… 
 
Roberto retire son chapeau et s’allonge près de son ordinateur portable, les yeux collés au plafond… 
 
DJ MAX’AIME, placé derrière l’écran, laisse apparaître l’image suivante :  
https://www.youtube.com/watch?v=VUqQArFnScM 
 
DJ Max’Aime disparait dans la cheminée qui laisse échappée un nuage de fumée grise… 
 
 
 
FIN DU PROLOGUE 
 
 
 
 
 
 
 
 
ACTE 1 / SCENE 1  
 
Quelques temps plus tard… 
 
Roberto (pensif) est allongé sur le sol près de son ordinateur portable, son chapeau noir à plume de mouette dans ses mains… 
 
Le chant des cigales raisonnent alentour… 
 
La colombe apparait sur un perchoir… 
 
Le livre d’or apparait sur la table basse, grand ouvert… 
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Tu es encore allongé par terre, mon coco !... Que se passe-t-il ? Tu as l’air tout dépité. Le ciel est tombé sur ta tête ? 
 
ROBERTO, est allongé sur le sol à côté de son ordinateur, son chapeau noir à plume de mouette dans une main 
C’est le cas de le dire ! C’est-à-dire que j’ai du mal à reprendre pied. J’ai totalement perdu mes repaires depuis que ma moitié est partie. 
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Il faut que tu te trouves une autre femme. 
 
ROBERTO, est allongé sur le sol à côté de son ordinateur, son chapeau noir à plume de mouette dans une main 
Et c’est reparti ! Les copains et toi n’avez que cette phrase à la bouche. Crois-tu vraiment que c’est facile de remplacer du jour au lendemain une personne avec qui tu as vécu 20 ans durant ?... Crois-tu que notre histoire peut s’oublier en un clin d’œil ?... il faut laisser le temps au temps… j’admets que pour toi, tout est facile, que tu peux changer de partenaire comme de plumes. A moins d’avoir une patte cassée, tu pourras toujours retomber sur tes jambes. Tandis que pour moi,… 
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Ça va, ça va ! Tu ne vas pas nous refaire ton couplet habituel ! Tu as eu deux mois pour te refaire une santé. Tu dois absolument tourner la page, mon ami. Ce n’est pas en te lamentant du matin au soir que tu te relèveras. Ta ligne de vie est parfaite, il ne tient qu’à toi d’en suivre le tracée. Sache que l’avenir est plein de promesses et que tu y prendras ta part à condition de garder le cap et de ne point te laisser désorienter. Contre vents et marrées, en bon capitaine, tu dois t’accrocher à la proue de ta goélette et ne lâcher prise sous aucun prétexte. Une surprise t’attend à prochaine halte. A toi d’en faire bon usage !  
 
ROBERTO, est allongé sur le sol à côté de son ordinateur, son chapeau noir à plume de mouette dans une main 
C’est gentil à toi de me réconforter, jolie colombe, mais hélas, hélas… je ne crois plus en ma bonne étoile. Le désespoir s’est mis en travers de mon chemin. Je ne suis plus que l’ombre de moi-même depuis que ma muse a été emportée.  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Miss Maryl ne reviendra plus jamais dans ta vie. C’est un fait et tu dois l’accepter.  
 
ROBERTO, est allongé sur le sol à côté de son ordinateur, son chapeau noir à plume de mouette dans une main 
J’en conviens. Là n’est pas le problème. C’est que je me sens comme un orphelin à présent. J’ai perdu tous mes repères. C’est qu’au bout de tant d’années conjugales, je n’’étais plus habitué au célibat. Ma vie éclate en mille morceaux. Je suis obligé à présent d’affronter la solitude et d’en faire un allier de premier plan.  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Tu peux remédier à cela si tu le souhaites. 
 
ROBERTO, est allongé sur le sol à côté de son ordinateur, son chapeau noir à plume de mouette dans une main 
Les souhaits et moi, cela fait deux ! Au regret de te décevoir, jolie colombe, je ne suis absolument pas prêt pour entamer une relation dans l’immédiat.  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Tu n’es pas prêt ou te ne veux pas ?  
 
ROBERTO, est allongé sur le sol à côté de son ordinateur, son chapeau noir à plume de mouette dans une main 
Le monde a changé entre temps. Trouver chaussures à son pied est devenu très compliqué. 
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Ce que tu peux être défaitiste !  
 
FIN DE LA SCENE 1  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
ACTE 2 / SCENE 2 
 
Le chant des cigales raisonnent à l’extérieur… 
 
ROBERTO, est allongé sur le sol à côté de son ordinateur, son chapeau noir à plume de mouette dans une main 
Pour l’instant, je vis très bien tout seul. Pour le reste, on verra bien… je ne suis pas pressé de m’engager dans une histoire de couple. C’est encore trop frais ! Et puis, je n’ai pas fini mon deuil.  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Mon œil ! Tu passes toutes tes soirées en ville et tu n’es pas pressé de t’en trouver une autre. Ne me prends pas pour plus idiote que je ne suis, s’il te plait !  
 
ROBERTO, est allongé sur le sol à côté de son ordinateur, son chapeau noir à plume de mouette dans une main 
J’ai besoin de me détendre un peu.  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Drôle de façon de te détendre ! Crois-tu que je n’ai pas vu ton petit manège à la pizzeria avec la napolitaine ? Je me trouvais sur le toit de l’immeuble d’en face le jour où tu prenais l’apéro avec elle. Il fallait voir le numéro de charme que tu lui as fait. J’en suis encore toute retournée.  
 
ROBERTO, est allongé sur le sol à côté de son ordinateur, son chapeau noir à plume de mouette dans une main 
Un peu trop stricte à mon goût. Effectivement, Monica est une femme très spéciale qui possède un caractère bien trempé. En vivant avec elle, j’aurais l’impression d’être en prison. Je préfère l’oublier.  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Je te verrais bien avec elle déambulant dans les rues de Naples. 
 
ROBERTO, est allongé sur le sol à côté de son ordinateur, son chapeau noir à plume de mouette dans une main 
Même pas en rêve !  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Pourtant, je vous imaginais déjà tous les deux respirant l’air frais sur la baie napolitaine par une belle nuit d’été au son d’une mandoline… 
 
ROBERTO, est allongé sur le sol à côté de son ordinateur, son chapeau noir à plume de mouette dans une main 
Vaste programme qu’il est préférable de remettre à jamais ! Mais d’abord, pourquoi Naples ? 
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Et pourquoi pas le bord d’un lac ?  
 
ROBERTO, est allongé sur le sol à côté de son ordinateur, son chapeau noir à plume de mouette dans une main 
Figure-toi que c’est la première proposition que l’on m’a faite. Etant pris par les obsèques et autres démarches administratives, j’ai dû y renoncer. Ces choses-là sont longues à régler.  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Et la jolie asiatique que tu côtoies de temps à autre au salon de thé ? 
 
ROBERTO, est allongé sur le sol à côté de son ordinateur, son chapeau noir à plume de mouette dans une main 
C’est le genre de fille qui te ruine avant même que tu te sois retourné. Une vraie prestidigitatrice ! Un soir, je lui ai offert une coupe de vin sur la terrasse de la fontaine. Une fois le verre terminé, elle s’est enfuie comme une voleuse. Elle ne m’a même pas dit au revoir. Pourtant, je ne lui ai fait aucune avance. 
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Et pour l’allemande ?  
 
ROBERTO, est allongé sur le sol à côté de son ordinateur, son chapeau noir à plume de mouette dans une main 
Une petite fille capricieuse ne sachant pas trop où elle crèche. Je n’avais pas envie de jouer au rôle du papa qui distribue des bons points à sa fille.  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
La petite fée de la librairie ne t’a fait aucun effet non plus ? 
 
ROBERTO, est allongé sur le sol à côté de son ordinateur, son chapeau noir à plume de mouette dans une main 
Dis-moi, tu m’espionnes tous les jours comme ça ? Eh bien… à part me plonger dans ses grands yeux bleus, je ne vois pas ce que j’aurais pu faire d’autre. Trop éprouvant pour les yeux sur le long terme. J’ai préféré tirer ma révérence.  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Quant à Sara ? 
 
ROBERTO, est allongé sur le sol à côté de son ordinateur, son chapeau noir à plume de mouette dans une main 
Une véritable ventouse qui se colle au premier venu et qui s’enfuit aussitôt après l’affaire terminée. Avec ce genre de fille, tu finis par te pendre. 
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Laetitia non plus, apparemment.  
 
ROBERTO, est allongé sur le sol à côté de son ordinateur, son chapeau noir à plume de mouette dans une main 
Laetitia est juste une bonne copine. Les choses s’arrêtent là. 
 
 
 
FIN DE LA SCENE 2  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
ACTE 2 / SCENE 3 
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Parmi la nombreuse liste des prétendantes au trône, tu n’as pas encore cité la jolie congolaise de l’arrêt de tram.  
 
ROBERTO, est allongé sur le sol à côté de son ordinateur, son chapeau noir à plume de mouette dans une main 
Elle cherchait une adresse, elle n’était pas du coin. Je n’ai fait que la raccompagner là où elle souhaitait se rendre. Nous nous sommes quittés courtoisement sur le pas de sa porte. Elle n’a pas demandé son reste. 
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Et la toulousaine ? Elle avait l’air sympa.  
 
ROBERTO, est allongé sur le sol à côté de son ordinateur, son chapeau noir à plume de mouette dans une main 
Elle travaillait comme agent des services téléphoniques que j’ai contactés un matin pour obtenir des renseignements. Nous avons passés 1h 30 au téléphone. On discutait de tout et de rien. Hélas, je n’ai pas pris ses coordonnées téléphoniques. Elle m’aura tout de même avoué au téléphone qu’elle était célibataire et qu’elle se cherchait un époux. La note téléphonique fut salée. 50 euros pour 1h30 de conversation, de qui se moque-t-on ?  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Et pour la voisine, qu’en est-il ?  
 
ROBERTO 
De quelle voisine parles-tu ?  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Et même qu’il y en avait plusieurs ! Celle du 21… du 08 ou du 66… il y a aussi celle du 117… du 118…  
 
ROBERTO 
Ce sont des commérages. Je n’ai jamais abordé mes voisines. J’ai surtout pour principe de ne jamais m’aventurer avec une voisine.  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Tu en es vraiment certains ? 
 
ROBERTO 
Mise à part Elena la polonaise qui m’a tapé dans l’œil le temps que je la croise dans le couloir.  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Et la touche que tu as faite avec l’épicière ? 
 
ROBERTO 
Tu te moques de moi ! Elle a l’âge de ma grand-mère.  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
De nos jours, tout est possible !  
 
ROBERTO 
Tu plaisantes !  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Je t’ai vu discuter avec trois filles dans la ruelle enchantée. 
 
ROBERTO 
Nous avons seulement blagués ensemble.  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Il n’empêche qu’elles t’ont également tapé à l’œil.  
 
ROBERTO 
Je manque d’exercice physique pour les affronter toutes les trois sur un ring. Je ne tiens pas à finir avec un tour de rein.  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Parlons d’Odilette à présent ! 
 
ROBERTO 
Quelle Odilette ? 
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Je n’en connais qu’une seule avec qui tu as pris une bière à la fontaine de Saint-Roch.  
 
ROBERTO 
Une catastrophe ! Après deux verres, elle dansait sur la table ! Contrairement aux apparences, je ne suis pas du tout exhibitionniste.  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Pour quelqu’un qui se désintéresse autant des femmes, je te trouve très entreprenant avec les femmes depuis quelques temps.  
 
ROBERTO 
Il n’empêche que je suis toujours bredouille au bout de deux mois. En vérité, les femmes ne s’intéressent pas à moi. C’est terminé, je ne veux plus entendre parler de femmes dans ma vie !  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Je te crois sur parole.  
 
ROBERTO 
J’y renonce ! Je préfère rester célibataire.  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Tu es surtout très impatient d’en rencontrer une autre ! C’est sûrement la raison pour laquelle tu n’arrives pas à conclure avec l’une d’entre elles. 
 
ROBERTO 
Un point important sur lequel je dois travailler. J’ai comme l’impression d’avoir perdu tous mes pouvoirs de séduction dans un monde nouveau dans lequel je n’ai aucun code d’accès. Je suis perdu !  
 
 
FIN DE LA SCENE 3 
 
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ACTE 2 / SCENE 4 
 
Le chant des cigales raisonnent à l’extérieur… 
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Tu finiras par trouver chaussure à ton pied, mon ami. Il ne faut jamais désespérer. La vie nous réserve aussi de très belles surprises. Viendra l’amour sur ton chemin.  
 
ROBERTO 
Il n’y a pas si longtemps d’ailleurs, j’ai bien cru que j’allais obtenir une victoire. 
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Tu as fait une touche ? Voilà qui rajoute encore de piment dans ta vie ! Décidément, tu ne chômes jamais !  
 
ROBERTO, allongé sur le sol, pensif 
Je t’en ai assez dit pour aujourd’hui. Tu ferais mieux de passer ton chemin. 
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Mais enfin, voyons, tu sais très bien que tu peux compter sur ma discrétion, alors n’hésite pas à me faire des confidences. Cela restera entre toi et moi et personne d’autre n’en saura rien.  
 
ROBERTO, allongé sur le sol, pensif 
C’est déjà un secret de polichinelle. La presse people en parle.  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Allez, allez, crache le morceau !  
 
ROBERTO, allongé sur le sol, pensif 
Mademoiselle colombe n’en finit pas d’être curieuse. Je ne sais si je puis te révéler cette nouvelle affaire dans laquelle je suis embarquée et qui me hante chaque nuit.  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
A ce point ?  
 
ROBERTO, allongé sur le sol, pensif 
Ne crois pas si bien dire. La situation qui s’est présentée à moi ne fut pas si simple, voire très compliquée.  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Monsieur Roberto s’est trouvé une autre femme. 
 
ROBERTO, allongé sur le sol, pensif 
Silence ! Ne le crie pas sur tous les toits, voyons. Et puis… j’aurais préféré que cela n’arrive jamais.  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Et qui sait, peut-être bien que je t’aiderais à trouver une solution.  
 
ROBERTO, allongé sur le sol, pensif 
Une solution ?... pourquoi faire ?... c’était perdu d’avance ! 
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Alors comme ça, tu es amoureux.  
 
ROBERTO, allongé sur le sol, pensif 
Je l’ai été un certain temps…. du moins, je le croyais. Le ciel m’est tombé sur la tête si tu veux tout savoir. (…) Encore un nouveau mirage auquel je suis coutumier depuis quelques temps, vois-tu. 
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
C’est bon signe !  
 
ROBERTO, allongé sur le sol, pensif 
Tu te moques de moi, n’est-ce pas ? Une catastrophe, tu veux dire. 
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Le cœur a ses raisons que la raison ne peut pas connaitre.  
 
ROBERTO, allongé sur le sol, pensif 
J’aimerais bien te croire, jolie colombe !?... mais hélas, il s’agit d’une histoire impossible.  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Tu ne serais pas un peu défaitiste, mon ami ? 
 
ROBERTO, allongé sur le sol, pensif 
Cette femme me rend maboule !  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
C’est donc que j’ai raison. Mais alors, cela voudrait dire que c’est encore présent.  
 
ROBERTO, allongé sur le sol, pensif 
Je n’en dors plus la nuit. 
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Où l’as-tu rencontrée ?  
 
ROBERTO, allongé sur le sol, pensif 
Je ne l’ai pas encore rencontrée.  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Mais alors, c’est moins pire que ce que je pensais. 
 
ROBERTO, allongé sur le sol, pensif 
Tu n’imagines pas la distance qui nous sépare tous les deux.  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Les frontières sont franchissables.  
 
ROBERTO, allongé sur le sol, pensif 
Je ne peux pas me rendre là-bas dans l’immédiat. Je dois tout d’abord achever mes mémoires que je peine à finir.  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
Monsieur se laisse dévorer par la passion.  
 
ROBERTO, allongé sur le sol, pensif 
Décidément, je ne peux rien te cacher, ma belle.  
 
LA COLOMBE, se balance sur le perchoir 
N’oublie pas que j’ai toujours un œil sur toi, Roberto. Je suis parfois inquiète 
 
ROBERTO, allongé sur le sol, pensif 
Je dois continuer à vivre dans ce monde malgré tout.  
 
 
« Serein, je contemple mère nature,  
Et cela me donne des ailes,  
Alors je chante en chœur,  
Devant moi apparait un miracle,  
Le vent léger à qui je m’en remets,  
Rejaillissent mes sensations d’autrefois…  
 
J’aime la nature ! 
 
L’Amour demeure encore dans ma nature,  
Je trouve encore la vie belle,  
S’estompe aussitôt mes pleurs.  
En moi s’installe le calme,  
Je me balade dans la rue l’âme reposée,  
Mon corps se soulève à hauteur des toits...  
 
J’aime l’harmonie ! 
 
Je peux enfin profiter de l’air pur,  
Toucher du bout du doigt le réel,  
S’éloigne loin de moi la peur, 
De patience je m’arme,  
Avec l’espoir de pouvoir encore aimer,  
Ne pouvant abandonner, toujours j’y crois !  
 
J’aime la vie ! 
 
La foi me transporte dans le futur,  
Je remonte aussitôt en scelle,  
En quête d’un nouveau bonheur,  
Car je porte en moi la flamme,  
Et soudain, tel un phénix, je renais,  
Pages blanches redécouvrent l’encre noire… »  
 
J’aime…  
 
Emilien Casali (J’aime…)  
 
Un nuage de fumée rose envahit les lieux... 
 
FIN DE LA SCENE 4 
 
FIN DE LA PREMIERE PARTIE DE L'EPISODE 
 
A suivre... 
 

 

(c) emilien casali - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 15.10.2018
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